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L’ACIDOSE est responsable d’un grand nombre de problèmes de santé et elle va s’aggraver avec l’âge.

Dernière mise à jour : 12 août


acidose, catherine piault

Les causes

Les causes du déséquilibre acido-basique

L’alimentation moderne, caractérisée par une diminution des apports en potassium – naturellement présent dans les fruits, légumes et autres aliments d’origine végétale – et par un excès de produits d’origine animale (viandes, charcuteries, produits laitiers), est l’un des principaux facteurs de déséquilibre acido-basique.Ce déséquilibre se traduit notamment par une diminution du pH urinaire, signe d’une acidité accrue de l’organisme (Remer & Manz, 1995, American Journal of Clinical Nutrition).

Un régime trop acide

Le régime occidental typique génère une charge acide endogène nette (Net Endogenous Acid Production – NEAP) élevée, en raison d’apports importants en protéines animales riches en acides aminés soufrés (méthionine, cystéine) et faibles en aliments alcalinisants comme les fruits et légumes (Fenton et al., 2011, Journal of the American Dietetic Association).

L’impact du vieillissement

Avec l’âge, la fonction rénale décline progressivement, entraînant une diminution de la capacité des reins à excréter l’excès d’acide produit par l’organisme (Frassetto et al., 1996, Journal of Gerontology).Chez les personnes de 55 ans et plus, cette baisse de clairance rénale rend l’organisme particulièrement vulnérable à une rétention acide chronique.

En résumé :

  • Moins de potassium dans l’alimentation → moins d’effet tampon.

  • Plus de protéines animales → plus d’acidité produite.

  • Fonction rénale diminuée avec l’âge → élimination acide réduite.

Ce trio de facteurs explique pourquoi le déséquilibre acido-basique est si fréquent dans nos sociétés industrialisées et pourquoi il tend à s’aggraver avec le vieillissement.

acido basique, catherine piault

En réponse à cet état d’acidose métabolique , les reins mettent en oeuvre des mécanismes de compensation visant à rétablir l’équilibre.

L’acidose tissulaire ou acidose chronique de bas grade correspond à une situation différente de l’acidose aigue caractérisée par une baisse du PH sanguin en dessous de 7.35. Elle est liée à l’accumulation dans le liquide extra cellulaire d’acides non volatiles qui doivent nécessairement être éliminés par les reins.


C'est l'épuisement lent des systèmes tampons de notre corps qui maintient notre pH sanguin normal malgré la surcharge acide. Ainsi, certaines personnes peuvent avoir un niveau de pH sanguin normal et un système tampon fonctionnant pleinement dans le corps, tandis que d'autres peuvent avoir un pH sanguin normal mais leurs systèmes tampons sont déficients.


Si l'alimentation ne contient pas suffisamment de bicarbonate (substances formant du bicarbonate ou citrate) et de minéraux (sodium, potassium, magnésium et calcium) pour neutraliser l'excès d'acide, les conséquences sont multiples :

  • L'os se décompose pour augmenter le tampon de bicarbonate ainsi que les minéraux alcalins pour l'excrétion de sulfate, ce qui entraîne une perte de minéraux et des os faibles. Cette érosion mène à l’ostéoporose.

  • Les tissus musculaires et conjonctifs se décomposeront pour éliminer les ions hydrogène ainsi que l'ammonium, ce qui taxe le statut de la glutamine et de la glycine. Les reins seront lentement endommagés par la forte production d'ammoniac. Des calculs rénaux peuvent se former en raison de la réabsorption accrue du citrate et de l'augmentation du calcium dans l'urine. L'augmentation de l'acide dans la cellule peut réduire la fonction de nombreux enzymes et processus et a des effets nocifs sur tous les tissus

  • Développement d’une résistance à l’insuline > diabète de type 2

  • Augmentation du cortisol ce qui aura comme conséquence un épuisement . Cet épuisement du cortisol va entrainer notamment une sarcopénie (diminution de la masse musculaire)

acido basique, catherine piault

Les mécanismes de compensation et leurs limites

En réponse à un état d’acidose métabolique chronique de bas grade, l’organisme mobilise des mécanismes complexes pour maintenir le pH sanguin dans la zone physiologique (7,35 – 7,45).Contrairement à l’acidose aiguë, caractérisée par une baisse rapide du pH sanguin, cette forme chronique se traduit par une accumulation lente et progressive d’acides non volatils (issus du métabolisme des protéines soufrées, du stress oxydatif ou de la production endogène d’acide lactique) dans le liquide extracellulaire.

Les reins jouent un rôle central dans l’élimination de ces acides, mais leur capacité d’excrétion est limitée et tend à diminuer avec l’âge (Frassetto et al., 1996, Journal of Gerontology).

Systèmes tampons et épuisement progressif

Le corps dispose de systèmes tampons (bicarbonates, protéines, phosphates) qui permettent de neutraliser les excès d’acidité.Cependant, une alimentation insuffisante en bases (bicarbonate ou précurseurs comme le citrate, ainsi que minéraux alcalins : potassium, magnésium, calcium, sodium) entraîne un épuisement progressif de ces tampons (Adeva & Souto, 2011, Nefrologia).

Il en résulte une situation paradoxale :

  • Le pH sanguin reste normal grâce aux tampons,

  • Mais les réserves alcalines sont appauvries, ce qui fragilise l’organisme à long terme.

Conséquences physiopathologiques d’un excès acide chronique

  1. Santé osseuse

    • En cas de déficit en bases, l’organisme mobilise les minéraux alcalins des os (calcium, magnésium) pour maintenir l’équilibre acido-basique (Bushinsky, 1998, Journal of Nutrition).

    • Cette mobilisation chronique contribue à la déminéralisation osseuse et au risque accru d’ostéoporose.

  2. Santé musculaire et conjonctive

    • Les tissus musculaires et conjonctifs se dégradent pour libérer des acides aminés (glutamine, glycine) capables de capter les ions H⁺ sous forme d’ammonium (May et al., 1986, American Journal of Physiology).

    • Cette dégradation entraîne une perte de masse musculaire (sarcopénie) et augmente la charge de travail rénale.

    • Une forte production d’ammoniac peut endommager progressivement les néphrons et favoriser la formation de calculs rénaux (Hamm, 1990, Kidney International).

  3. Fonction enzymatique

    • L’excès d’acide intracellulaire perturbe le fonctionnement optimal de nombreuses enzymes métaboliques et ralentit les réactions biochimiques essentielles (Robergs et al., 2004, Sports Medicine).

  4. Métabolisme glucidique

    • L’acidose chronique est associée à une diminution de la sensibilité à l’insuline, augmentant le risque de diabète de type 2 (Farwell & Taylor, 2008, Diabetologia).

  5. Équilibre hormonal et stress

    • Une charge acide persistante stimule la production de cortisol.

    • Cette réponse, bénéfique à court terme, devient délétère sur le long terme : épuisement surrénalien, sarcopénie et dérèglement du métabolisme énergétique (Remer, 2000, Journal of Nutrition).

En résumé, l’acidose chronique de bas grade n’est pas un simple marqueur biologique, mais un état pathophysiologique aux répercussions systémiques : santé osseuse, musculaire, rénale, hormonale et métabolique peuvent être affectées.

indice pral, catherine piault

Les symptomes

  • Respiration rapide et superficielle

  • Confusion

  • Fatigue

  • Mal de tête

  • Somnolence

  • Manque d'appétit

  • Augmentation du rythme cardiaque

  • Haleine qui sent le fruit, ce qui est un signe d'acidose diabétique (acidocétose)

  • Frilosité

  • Difficultés à récupérer

  • Tendance dépressive

  • Gencives enflammées et sensibles

  • Sensibilité des dents au froid au chaud et à l’acide

  • Caries

  • Cheveux ternes pertes de cheveux

  • Brulures rectales et urinaires

  • Peau sèche fissurée, eczéma sec

  • Ongles fragiles cassants dédoublés rayés tachés

  • Crampes et spasmes musculaires

  • Douleurs articulaires

  • Sciatique

  • Sensibilité accrue à la douleur et aux infections



Ce qui se cache derrière la croûte dorée : quand la cuisson transforme vos aliments en ennemis invisibles.

Ah, cette belle croûte dorée qui craque sous la dent… elle fait saliver rien qu’à la regarder. Mais derrière ce parfum irrésistible se cache une petite armée chimique pas ultra cool. Ce qui se passe vraiment quand on frit, grille ou saisit nos aliments.

1. Haute température : le double effet kiss-cool

Quand on cuit un aliment à plus de 170 °C, par exemple en friture :

  • Oxydation des graisses : si l’huile chauffe trop longtemps (ou pire, est réutilisée plusieurs fois), elle produit des composés oxydés comme les aldéhydes et peroxydes.

  • Formation de composés pro-inflammatoires : l’acrylamide ou d’autres petites molécules sournoises qui irritent nos cellules.

Ces substances ne rendent pas le sang “acide” en mode urgence médicale, mais elles augmentent la charge acide métabolique que le corps doit neutraliser. Résultat : nos reins et notre système respiratoire travaillent plus dur, des heures sup mais sans prime.

2. Sur le plan nutritionnel

Les fritures sont souvent faites avec des huiles riches en oméga-6 (tournesol, maïs, soja).Or, notre alimentation moderne contient déjà beaucoup trop d’oméga-6 par rapport aux oméga-3, ce qui entretient un terrain inflammatoire. La haute température détruit aussi une bonne partie des antioxydants naturels des aliments.

3. Réaction de Maillard : le faux ami croustillant

Derrière la couleur dorée et les arômes irrésistibles se cache la réaction de Maillard — une rencontre entre sucres et protéines dès 140 °C :

  • Le côté sympa : donne saveur, couleur et croustillant.

  • Le côté moins sympa : produit des composés avancés de glycation (AGEs), pro-inflammatoires.En excès, ces AGEs accélèrent le vieillissement cellulaire et rigidifient les tissus, y compris les artères… pas top pour rester souple et en forme.

4. Oxydation + Maillard = cocktail inflammatoire

  • Oxydation des graisses → molécules irritantes + stress oxydatif → inflammation + déséquilibre acido-basique.

  • Réaction de Maillard → accumulation d’AGEs → inflammation chronique et vieillissement accéléré.

5. Terrain acidifiant

Une alimentation riche en fritures, viandes transformées, sucres, pauvre en végétaux → déséquilibre acido-basique à long terme.Conséquences : douleurs articulaires, fatigue, baisse d’immunité… bref, le corps tourne au ralenti.

💡 En résumé : Frire ou griller un aliment, c’est : - Du goût et du croustillant certes - Des substances pro-inflammatoires - Une charge acidifiante supplémentaire - Un coup de vieux pour vos cellules

Conclusion : Privilégier la cuisson douce, la vapeur ou le mijotage pour préserver les nutriments, limiter l’oxydation, et épargner à votre corps une bataille chimique épuisante et inutile. Vos papilles seront toujours ravies … et vos cellules aussi !





 
 
 

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